Les fonts baptismaux : merveilleux et mystérieux

Les fonts baptismaux : merveilleux et mystérieux

A l’origine, les fonts baptismaux se trouvaient probablement dans la petite église Notre-Dame aux fonts accolée au flanc sud-est de la prestigieuse cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert. L’église et la cathédrale furent détruites systématiquement à partir de 1794 (révolution liégeoise) et les fonts baptismaux ne réapparurent qu’en 1803, après le Concordat, et furent alors attribués à l’église Saint-Barthélemy.

Les messages transmis

Le ou les auteurs ont d’abord et avant tout voulu, au travers de la thématique du baptême, raconter une histoire: en partant de la prédication de Jean-Baptiste, de ses premiers baptêmes, on en arrive au moment crucial du baptême du Messie lui-même suivi de celui du centurion Corneille, un des actes fondateurs du christianisme. L’universalité du message chrétien, la profonde humanité de la divinité et son impact sur le monde temporel sont autant de messages théologiques soutenus par cette œuvre majeure toute en finesse et haute technicité.

Les fonts baptismaux (début du XIIe siecle)
La prédication de Jean-Baptiste

La technologie

La joliesse des drapés, l’épure des expressions, la douceur des gestes, l’inhabituelle épaisseur des bas-reliefs et l’abondance des hauts reliefs, reposent sur la mise en œuvre d’une technologie (bien plus que d’une technique) appelée “de la cire perdue”. En effet, le moule dans lequel s’inscrivent les hauts-reliefs est composé de cire d’abeille entourée de terre cuite mais ce moule sera “perdu” lorsqu’il fera place au laiton, un subtil mélange de cuivre, de zinc et d’un peu de plomb, porté à fusion aux alentours de 1000° par un expert en métallurgie.