Construit entre 1848 et 1851 par la manufacture d’orgues Merklin & Schütze, restauré et remanié par Pierre Schyven entre 1885 et 1887, l’orgue compte 3 claviers, pédale et 40 jeux. Situé à la charnière entre l’orgue post-classique et l’orgue romantique, il illustre l’excellence du renouveau de la facture d’orgues en Belgique, influencée par les traditions allemande et française.
Les sculptures du buffet sont de P.N. Radino. Afin de préserver les tribunes romanes de l’avant-corps de la collégiale – où se trouvent les précieux fonts baptismaux – il a été décidé d’installer l’orgue sur une dalle dans la nef à 9 mètres de hauteur.
Orgue mécanique comprenant une console indépendante, l’instrument est doté d’une « machine Barker » qui facilite l’accouplement des claviers. La restauration a été confiée à la manufacture d’Orgues Schumacher d’Eupen, qui a effectué la 1ère partie des travaux dans l’église durant le 1er trimestre 2006. La seconde phase, définitive, a été exécutée entre mai 2013 et avril 2014. Le suivi du projet est dans les mains du bureau d’architecture Hautecler-Dumont, qui s’est fait conseiller par Luc De Vos pour la rédaction du cahier des charges technique.
s La surveillance des travaux d’harmonisation a été confiée à Koos Van de Linde. La restauration de l’orgue a été réalisée avec le soutien financier de la Région wallonne, de la Province de Liège et de la Ville de Liège.
L’orgue de chœur
Construit par les frères Van Vulpen d’Utrecht en 1965, l’orgue de chœur a été revu et remonté dans la collégiale le 5 septembre 2011 par la firme Pels en Van Leeuwen de ‘s Hertogenbosch (Pays-Bas).
Il possède un clavier avec pédale accrochée et comporte les jeux suivants: Holpijp (bourdon) 8′, Prestant 4′, Roerfluit (flûte à cheminée) 4′, Octaaf (doublette) 2’, Mixtuur 2 rangs, ce dernier jeu étant divisé en basse et dessus.
Ses jeux bien typés et sa sonorité franche conviennent surtout à l’interprétation des maîtres allemands, hollandais…de la période baroque et classique.
L’Histoire de l’orgue
L’origine de l’orgue, d’après l’étymologie même (grec organon = machine), n’évoque pas l’invention d’un instrument de musique, mais celle d’un moyen mécanique de jouer autrement d’instruments préexistants.