image - coulée de cireLes fonts baptismaux se composent d’un laiton complexe comprenant en plus du cuivre et du zinc, de l’étain et un peu de plomb.

A l’époque, le zinc n’avait pas encore été isolé. Pour obtenir le cuivre jaune – comme de l’or – on employait la calamine, minerai de zinc existant notamment à Engis.

Le procédé utilisé est celui « à la cire perdue » pouvant se schématiser comme suit :
La pièce à réaliser est sculptée en cire et pourvue d’appendices en vue de l’écoulement ultérieur de la cire, de l’entrée du métal liquide et de l’échappement des gaz. Des couches d’argile sont appliquées avec précaution autour de la pièce en cire. L’ensemble, pourvu éventuellement d’un cerclage, est séché et cuit. La cuisson – canaux vers le bas – fait fondre la cire et l’on obtient ainsi un moule en terre cuite dans lequel peut s’effectuer la coulée, après retournement de l’ensemble (orifice vers le haut). Après refroidissement, le moule est brisé, les appendices sont sectionnés, les surfaces lissées, les détails parachevés, les inscriptions gravées.

L’opération n’est pas sans poser de problèmes, tels que la contraction du métal, coulé à haute température, l’échappement des gaz, la résistance à la pression exercée par le métal liquide (haute densité). Ces difficultés sont amplifiées ici par le volume de la pièce, le relief prononcé et détaillé des figures, l’exigence d’étanchéité de la cuve.

image - fabrication de la cire

Les proportions des différents composants sont :

– cuivre : 77%
– calamine : 16%
– étain : 5%
– plomb : + de 1%
– d’autres composants à l’état de traces

Moule :

– argile
– sable de fondeur
– crottin de cheval